GENERALITES

 

Sans entrer dans le détail de la technologie du pont, nous pouvons le décrire sommairement comme suit :

le pont roulant est un appareil de levage motorisé, constitué d’une poutre montée à ses extrémités sur des sommiers

à deux galets (exceptionnellement à quatre pour de fortes charges).

 

Cette poutre est équipée d’un chariot mobile avec palan électrique qui permet le levage et le déplacement

transversal des charges (mouvement de direction). Le déplacement de cette poutre sur une voie de roulement permet le déplacement longitudinal des charges (mouvement de translation)

 

La voie de roulement elle-même est constituée de deux chemins de roulement parallèles (généralement disposés suivant l’axe longitudinal du bâtiment) . Ces chemins de roulement sont fixés sur consoles

(appelés aussi ‘corbeaux’) soudées directement sur les poteaux de portique.

Le chemin de roulement est constitué d’une poutre sur laquelle est fixé un rail de roulement. Le rail le plus simple et le plus couramment utilisé est un carré de 40 à 60 mm (en acier mi-dur pour en limiter l’usure) soudé directement sur la poutre par soudure en quinconce.

 

Le rail soudé peut être pris en compte dans les caractéristiques mécaniques du chemin de roulement (moyennant une réduction pour tenir compte de son usure ) mais nous le négligerons volontairement considérant que sa présence permet par ailleurs de négliger les effets dynamiques ou les sollicitations sous poids propre que nous ignorerons.

 

En raison des dimensions des poteaux, des cotes d’encombrement et de passage du pont, la portée du pont est sensiblement inférieure à la portée du portique qui le supporte. De même , l’encombrement du pont en hauteur limite la position de ce dernier par rapport au jarret de portique, fixe le niveau du chemin de roulement et conditionne la hauteur sous crochet que l’on cherche la plus haute possible pour un bâtiment donné.

 

Lorsque le palan est dans sa position la plus proche du chemin de roulement et qu’il soulève la charge maximale pour laquelle il a été conçu, il provoque sur ses galets une charge maximale notée R . Lorsqu’en plus il freine dans son mouvement de direction, il provoque sur chaque galet des efforts de freinage horizontaux dont la valeur est prise égale  à   0.1 R

La poutre elle-même peut être réalisée en profilé reconstitué soudé ou en treillis mais nous ne nous

intéresserons ici qu’à la poutre de roulement en profilé à chaud. Les meilleurs profilés pour réaliser ce type de poutre sont ceux de la gamme  HEA  ou  HEB les seuls aux ailes assez larges pour reprendre des charges latérales de 0.1R  agissant simultanément avec les charges verticales R

 

Aussi le dimensionnement du chemin de roulement est-il ramené au problème suivant :

dimensionner une poutre de portée  L  soumise à deux charges à deux composantes chacune,

(une charge verticale R  et une charge horizontale  0.1R appliquée au niveau de l’aile supérieure) et distantes l’une de l’autre d’une valeur constante e

 

Le dimensionnement d’une telle poutre doit répondre à deux états limites :

- état limite de service

              la limitation de flèche a pour but de garantir un bon fonctionnement du pont et les limitations les plus

              courantes en matière de pont sont :

                                                    L / 500                            L / 750                            L / 1000

- état limite ultime

              sous charge pondérée et en flexion composée, le pont étant dans sa position la plus défavorable, le chemin

              de roulement doit rester élastique.

 

 

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DIMENSIONNEMENT des  CHEMINS  de  ROULEMENT

 

Michel Ker                                                                                                                                           ACCUEIL